Liberte par les chamelles
Poêle à boisVœux 2024
Je souhaite à vos yeux de longs reflets d’étoiles,A vos bras des bras ouverts et souriants,A vos lèvres des mots tendres et des rires d’éclat,A vos mains d’autres à serrer et tant d’autres à aider,A vos cœurs la force d’aimer par-delà les douleurs,A vos rêves la...
Petit historique
Pour accompagner la construction des poêles économes en bois, nous recrutions toute personne motivée, avec le sens pratique, sachant « bricoler » (le fer en particulier), acceptant de s’adapter aux conditions des lieux parfois rudimentaires et des situations imprévues. L’adaptation et le partage sont essentiels.
Les observations puis les constats, lors des différentes missions dans l’Adrar ont montré combien le bois est précieux pour la cuisson des aliments.
La cuisine traditionnellement se fait à l’extérieur dans un coin abrité du vent. Le poêle utilisé par la majorité des familles est un bidon de peinture renversé ouvert sur un flan. La marmite est posée sur le fond troué. Ce principe concentre un peu le feu sous la marmite. C’est une amélioration sensible par rapport aux simples 3 pierres que l’on trouve encore en service.
Quelques familles ont recours au gaz, mais sa forte augmentation devient un problème économique pour beaucoup. Le four solaire serait une alternative, mais socialement l’adoption du principe n’est pas acquise. D’autre part le soleil voilé par les fines particules de sable en suspension dans l’air réduit fortement les résultats attendus.
On utilise donc LE BOIS. Pour une famille de 6 à 8 personnes il faut une vingtaine de kilo de bois par jour pour la cuisson des 2 repas. Ce sont toujours les femmes et les jeunes filles qui assurent quotidiennement la collecte et le transport (sur la tête) de ce précieux combustible qu’il faut aller chercher toujours de plus en plus loin. Cette corvée peut nécessiter 2 à 3 heures chaque jour.
En 2007 un poêle à bois économe est acheté par Liberté par les Chamelles pour l’intendance des missions en complément du gaz. Les avantages sont très vite reconnus et appréciés par les gens de l’association mais aussi par le guide et les chauffeurs mauritaniens.
En 2008 un autre poêle est confié à la coopérative de femmes jardinières, pour le tester. Elles l’utilisent pour stériliser des conserves de légumes récoltés dans leurs jardins.
En 2009 pour montrer l’intérêt du poêle économe, des essais comparatifs sont réalisés avec les villageois à Toungad, Ruiba, Saviar, et Tarara ainsi qu’au centre de formation professionnel d’Atar. Ces essais consistaient à faire bouillir de l’eau sur un poêle local d’une part et sur un poêle économe de l’autre. Avec le poêle économe l’eau a été portée à ébullition beaucoup plus rapidement mais surtout avec 2 à 3 fois moins de bois.
Parallèlement a été présentée, « la marmite norvégienne » aussi appelée «le cuiseur sans feu ». Des légumes sont préparés traditionnellement dans une marmite avec un peu d’eau et portés à cuire sur le poêle économe. L’ensemble est porté à ébullition 1 à 2 minutes. La marmite est alors retirée du feu, placée dans le cuiseur sans feu qu’on prend soin de fermer hermétiquement. Rendez-vous est pris pour 2 ou 3 heures plus tard suivant les légumes.
Femmes et enfants et aussi quelques hommes sont là pour ouvrir le paquet surprise et déguster les légumes encore bien chauds, moelleux, parfumés et cuits à point. Ce sont des applaudissements et des chants de joie qui concluent ces présentations.
Au cours de cette mission 1 ou 2 poêles ont été réalisés dans chaque village. Un suivi devra être assuré pour contrôler leur bonne utilisation et poursuivre les constructions afin d’améliorer les conditions de travail des femmes.
En Mars 2010, à la demande du Centre de Formation Professionnel d’Atar, un stage de fabrication du poêle économe est enseigné aux garçons de la section soudure et aux filles de la section cuisine. Quinze poêles ont été construits et du matériel a été laissé pour la construction de 15 autres
Il faut donner la possibilité aux familles de construire elles-mêmes ces poêles et ces cuiseurs pour mettre en valeur leur compétence. C’est les rendre acteurs de cette démarche et donc indépendants.
Le poêle économe
Quel est son principe ? Comment fonctionne-t-il ?
Il s’agit tout simplement d’un foyer bien isolé qui concentre au maximum la chaleur sous et autour de la marmite.
Dans un bidon propre fermé par son couvercle, est installé un coude en tôle à 90° qui constitue le foyer. Le bidon est rempli de cendre propre pour assurer une excellente isolation du foyer. La marmite est posée sur un support , 1 ou 2 cm au dessus de la sortie du coude. Dans la partie horizontale du coude est installée une grille sur laquelle on fait le feu. Toute la chaleur est concentrée et s’échappe par la partie verticale sous la marmite. Une ceinture en tôle entoure la marmite et complète le rendement du poêle en forçant les fumées à chauffer encore le récipient.
Pour que ces poêles soient construits à moindre coût, il faut permettre aux familles d’être autonomes.
Comment fabriquer ce poêle dans le désert ?
Liberté par les Chamelle propose lors de son passage dans chaque village :
- une formation aux personnes intéressées.
- la fourniture d’un jeux d’outillage à main ( cisaille, marteau, burin, pince …)
- la fourniture d’un manuel de construction par photos légendées en arabe et d’un jeu de gabarits de traçage pour chaque poêle réalisé
- la fourniture de la grille du foyer et du support de marmite (deux pièces nécessairement réalisées par soudure)
Le villageois se procure :
- un bidon avec son couvercle
- la tôle pour la réalisation du coude et de la ceinture
- de la cendre
Le cuiseur sans feu
Le principe
Le cuiseur est réalisé dans un contenant assez grand à trouver (bidon, carton solide …) ou à réaliser (en toile, tiges de feuilles de palmier ou tout autres matériaux). Toutes les parois intérieures (cotés, fond et couvercle) sont capitonnées d’un isolant efficace (laine, chiffons, kapok…) qui est lui-même tapissé d’un film réfléchissant qui renvoie la chaleur vers la marmite.
Utilisation
Après avoir porté le contenu de la marmite à ébullition pendant quelques minutes seulement sur le poêle, on couvre et on l’introduit à l’intérieur du cuiseur et en fermant soigneusement On oublie pendant 2 ou 3 heures voire plus suivant les aliments à cuire. La température de la marmite ne baisse que très lentement. Les aliments conservent toutes leurs saveurs sans risque de brûler ni de coller à la marmite : une cuisson en toute sécurité, sans surveillance. Enfin les aliments restent chauds très longtemps : 60° environ à l’ouverture du cuiseur au bout de 3 heures
La construction du poêle
1°/ construction du coude ; les tôles sont tracées, découpées pliées et formées avant d’être assemblée (sans rivet, sans boulon, sans soudure)
2°/ découpe du bidon et de son couvercle pour positionnement du coude
3°/ remplissage du bidon avec de la cendre pour assurer l’isolation du foyer
4°/ réalisation d’une chemise en tôle (traçage, découpe, formage) à placer dans le foyer. Cette pièce protège le coude du feu
5°/ réalisation de la ceinture de marmite (traçage, découpe, assemblage) Il faut compter 5 à 6 heures de travail pour la réalisation complète d’un poêle.
contacter l’association liberté par les chamelles
Liberté par les chamelles
15 impasse saint-antonin
27260 epaignes
france